Une Arménie sans arméniens. Son appetit est resté le même. La Turquie continue de cheminer sur la carte telle qu’elle se l’est dessinée – pavant son chemin vers l’avant au travers de terres qui ne lui appartiennent pas, se les appropriant et anéantissant les populations autochtones. Rien de neuf, rien d’inconnu – on sait ça depuis longtemps, c’est on ne peut plus clair.
Le mode d’écriture est le même. Et de nouveau, sournoisement : au début du XXe siècle, ça se cachait derrière la Première Guerre Mondiale (car la mort d’arméniens exterminés sur leur sol ancestral pouvait passer comme séquelles de la guerre), et aujourd’hui, un nouveau tour avec une escalade d’actions militaires au Karabagh, pour continuer à paver son chemin. L’organisation, en son temps, du transfert à l’Azerbaïdjan de l’Artsakh arménien et de tout le Nakhitchevan arménien visait le même objectif:
Tout d’abord: appropriation, avec appui d’un tiers, des territoires arméniens (dans le cas présent par la force militaire)
En second: libérer ces territoires de la présence arménienne. L’Azerbaïdjan fait office de couverture. Elle manipule les sentiments du peuple azrerbaïdjanais pour qu’une partie du travail soit effectué par l’Azerbaïdjan. Mais l’Azerbaïdjan ne s’est pas tout à fait acquité de sa mission, il n’a pas eu le temps de libérer totalement de la présence arménienne le territoire qui lui a été offert, puis n’a pas réussi à en conserver une partie. Dans l’entendement turc, ces territoires y inclus l’Azerbaïdjan, lui appartiennent et voilà que la Turquie s’est décidée, qu’il était temps pour elle d’aller plus loin or l’Azerbaïdjan lambine.
Voilà, vous pouvez constater : ce qui s’est passé en 2016 se répète à l’été 2020 – telle une répétition pour essai de tout faire exécuter par les bras et aux frais de la vie du peuple azerbaïdjanais. Et enfin, en septembre 2020, avec l’aide de mercenaires loués pour être certain que l’Azerbaïdjan ne rate pas à nouveau son coup.
Les terres d’Arménie sans arméniens – voilà ce que veut la Turquie pour pouvoir continuer son expansion. Le monde ne voit-il pas ça? Il voit et il comprend.
A qui cela sert-il si ce n’est à la Turquie? Apparemment – oui. Elle pense que là est son avantage. Mais en vain…
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Traduit en français par Béatrice Nazarian