VIDEO – Les fake – c’est ça l’arme la plus terrible du régime criminel de Bakou

Fake. C »est un mot à la mode. Fake news – voilà l’arme la plus nuisible de notre temps. Les bombes atterrissent plus loin, sans causer de destructions visibles mais combien plus puissantes. Deux trouvailles géniales du tandem turco-azerbaïdjanais. Fake news et fake patriotes, c’est-à-dire mercenaires. Plus il y en aura de tués – moins il y en aura à payer. Et récupérer leurs cadavres n’est pas nécessaire – qui va les réclamer? C’est le cheval de Troie du tandem.

Depuis le début de leur brillante opération, ils ont arrêté d’importer de l’information – après avoir, à temps, fermé tous les canaux d’information de leurs citoyens pour les gaver de leurs fake qui, encore tout chauds, s’exportent également. Maîtres ès intrigues politiques avec tout un arsenal de fake – pour les leurs et pour les autres.

 

Une photo fake. Une vidéo fake. Une information fake. Des déclarations fake des dirigeants. Des arguments fake pour assassiner une population pacifique – pour éradication ethnique. Bon, ont-ils vraiment besoin de ce morceau sur la carte? Pas tant pour eux-même. Par les fake, nous allons nous en emparer et encore par les fake, elle nous a toujours appartenu. Fausse motivation. Faux motifs de guerre – en réalité ce sont seulement les objectifs d’intrigues politiques d’autres joueurs. De faux accords – avec leurs ruptures immédiates. Le dernier accord a tenu, disons, 4 minutes. Seuls les individus sont vrais, qui périssent au nom de ces jeux criminels, est réelle la tragédie humaine – des deux côtés. Mais le mensonge a les jambes courtes. Les jambes, elles, sont courtes mais le souvenir de ceux-là – chaussés de bottes turques, l’histoire s’en souviendra longtemps.

Il existe une quantité de fake; leur plus grand nombre a déjà éclaté dans le monde entier mais en citer une paire d’exemples vaut la peine – ceux distillés par le chef du gouvernement.

Fake motif pour commencer la guerre

Dès le premier coup de feu s’est répandu sur Internet la première détonation fake d’importance – “l’Arménie a attaqué l’Azerbaïdjan”. Alyev écrit sur Twitter: l’Arménie a tiré la première (27 septembre) – The first fire including artillery fire, was opened by Armenia).

https://twitter.com/presidentaz/status/1310213739182989312/photo/1

C’est vrai? Mais pourquoi? L’Arménie est sortie pratiquement vainqueur de la guerre de 1990 et le statu quo de l’Artsakh lui convient parfaitement, donc elle n’avait aucun motif de semer le trouble dans la ruche.  Mais voilà que deux semaines avant la guerre, le 12 août, l’intention de retourner au Karabagh, perdu en 1990, était bien concrète. Sur sa page Twitter, Alyev en a informé par un message peu clair.

https://twitter.com/presidentaz/status/1293453082718863360/photo/1

Aujourd’hui l’Azerbaïdjan revient en Artsakh, abandonné dans les années 90.

Citation: Today Azerbaijan is making a comeback to the Karabakh field wich was abandoned in the 90-ies and the enormous karabakh oil jaket is an illustrative example. As today we return to the karabakh field abandoned in the past so in the same way we will return to our native karabakh land (Ainsi, comme nous l’avons entrepris aujourd’hui, nous retournons sur le territoire du Karabagh, abandonné dans le passé. De cette manière, nous retournons dans notre Karabagh natal). Et le 5 octobre un nouveau tweet où il déclare sans détour que տալ նաեւ

https://twitter.com/presidentaz/status/1313151227572690945/photo/1

https://twitter.com/presidentaz/status/1312395861230526464/photo/1

il ne permettra jamais, ainsi qu’il veut le prétendre – que sur les territoires historiques de l’Azerbaïdjan soit créé un deuxième Etat arménien et utilisera toutes les opportunités pour rétablir son intégralité territoriale».

«Je ne permettrai jamais la création d’un deuxième Etat arménien sur des terres historiquement azerbaïdjanaises. Nous nous servirons de toutes les opportunités et rétablirons notre intégralité territoriale». Et voilà, on a commencé la guerre pour récupérer les territoires. Bon, mais pourquoi avoir recours aux fake? Avec précision, mais à l’envers? Justement. Et c’est déjà clair – si les azerbaïdjanais accusent les arméniens – il faut comprendre que ça ils l’ont déjà fait. C’est une tactique.

Les faux accords

 Parlons de l’histoire du cesser-le-feu. Ce n’est pas nouveau pour l’Azerbaïdjan. En 1990, l’ONU prenait sans succès résolution après résolution, lesquelles contenaient des tentatives pour faire cesser le feu et évacuer les soldats. Bakou n’a pas arrêté le feu dans l’espoir de récupérer les terres grâce à l’évacuation des soldats arméniens, avec pour résultat – la zone d’évacuation s’est étendue. La partie arménienne attendait le cesser-le-feu en même temps que la Croix Rouge. La même histoire se répète aujourd’hui avec le cesser-le-feu humanitaire. Pratiquement quelques heures après que le premier accord ait échoué, un second a été conclu et, justement le 18 octobre, Alyev a publié sur Twitter que ses troupes ont réussi leur offensive.

Citation: «Les forces armées de l’Azerbaïdjan ont planté le drapeau de l’Azerbaïdjan sur l’antique pont de Khoudaferinsk». Vrai ou pas, cela n’a pas d’importance –– dans la mesure où planter des drapeaux azerbaïdjanais et faire des selfies sont de fausses informations – mais tout simplement un nouvel aspect de la guerre en question. Mais reconnaître l’invasion de son armée le jour où l’accord humanitaire de cesser-le-feu entrait en vigueur, puis accuser l’autre partie d’avoir rompu l’accord – ce n’est déjà plus un fake. C’est de la manipulation coutumière. Durant cette guerre, c’est déjà la deuxième fois que , sous couvert de cesser-le-feu, il essaie d’effectuer une avancée –  sans doute parce qu’il n’y arrive pas autrement. Le premier accord de cesser-le-feu humanitaire est passé sous la queue du chat quand on a découvert le fake d’Alyev annonçant la prise de Gadrout. De quel cesser-le-feu parle-t-on! Pendant quelques jours ils ont essayé de prendre Gadrout – là le fake a brutalement éclaté en plein jour. Quant à la partie arménienne, commencer et continuer à se battre n’avait plus de sens. Elle n’attaque pas, simplement elle ne laisse pas pénétrer, elle défend.

Concernant les mercenaires

 Le fake pittoresque du chef de l’Etat – Alyev. Juste deux jours avant son attaque contre l’Artsakh, le 25 septembre,

https://twitter.com/presidentaz/status/1309537970987454466/photo/1

 Alyev écrit sur Twitter. Citation: «L’Arménie loue et utilise des mercenaires et des terroristes de différents pays contre l’Azerbaïdjan. L’Arménie est un pays qui sponsorise le terrorisme». De nouveau – une annonce précise mais inversée. Et de nouveau – le fake a éclaté avec violence dans le monde entier. Tous les grands Etats, mais quelques jours après le début de la guerre, ont reconnu que le tandem avait recours au recrutement de terroristes. Mais ils n’en tiennent pas compte. Cela leur est égal. La veille de la signature de l’accord de cesser-le-feu humanitaire, un nouveau bataillon de mercenaires était dirigé vers la zone des combats: d’après RIA-Novosti, plus d’un millier de combattants venus de Syrie ont été dirigés vers le Nagorny Karabagh le 16 octobre. https://ria.ru/20201019/karabakh-1580436385.html

Les deux plus grands fake

C’est leur manière de vivre. Ils font la guerre pareillement. Ils inondent Internet de photos des horreurs commises en Syrie, en Libye et les servent comme si s’en était de nouvelles. De ces photos fake, tu peux en remplir un puits. Chez eux, ça s’appelle propagande – mais en réalité – c’est de la simple tromperie et manipulation à grande échelle des individus, de l’opinion internationale et le plus triste – de leurs propres citoyens – pour attiser encore plus la haine et ainsi raviver la fibre patriotique. Dans la mesure où la formule elle-même de – intégralité territoriale de l’Azerbaïdjan avec le Karabagh – est un fake. L’Azerbaïdjan, dans l’ensemble de l’Union Soviétique, était simplement une république de l’Union – et non un Etat – comme l’étaient les autres républiques. Les dirigeants de l’Union Soviétique reformataient les territoires selon leurs vues – les concédant ou les séparant. Tous sont au courant des points douloureux persistants après la chute de l’URSS. Mais l’Artsakh avait réussi à s’autonomiser de cette république de l’Union déjà avant l’effondrement de L’Union Soviétique et avant la formation – déjà sans l’Artsakh – de l’Etat Azerbaïdjan indépendant, qui le 18 octobre de cette année a fêté ses 29 ans d’existence. Au moment de l’effondrement de l’URSS, l’Artsakh ne faisait déjà plus partie de l’Azerbaïdjan.

Et enfin, le plus grand fake – l’annonce «Retournons dans notre Karabagh natal». On ne défigure pas avec autant d’acharnement sa terre natale. Il faut sauver le Karabagh et les gens qui y vivent de ces amateurs de fake news et de rallumeurs de haine.

https://twitter.com/presidentaz/status/1313151227572690945/photo/1

https://twitter.com/presidentaz/status/1312395861230526464/photo/1

Noyan Tapan

21.10.2020

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Traduit en français par Béatrice Nazarian