Le président de la République arménienne, Armen Sargsyan, a adressé un message au peuple arménien, notant Sarkissian en appelant à la tenue de nouvelles élections législatives en Arménie, affirmant qu’elles sont nécessaires pour résoudre la crise politique déclenchée par la guerre du Haut-Karabakh. « Armenpress » en a été informé par le Département des relations publiques du Cabinet du Président de la République d’Arménie.
Chers compatriotes d’Arménie, d’Artsakh et de la diaspora,
Les Arméniens du monde entier vivent actuellement l’un des tournants de l’histoire millénaire de notre nation.
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Les objectifs que nous poursuivions au niveau national après l’indépendance tant attendue de la patrie ont été ébranlés.Les objectifs que nous poursuivions au niveau national après l’indépendance tant attendue de la patrie ont été ébranlés.
Nous avons perdu la guerre qui nous était imposée, à la fois sur le champ de bataille et dans les arènes publiques diplomatiques et internationales.
Je présente à nouveau mes condoléances aux familles et aux proches des victimes et souhaite aux blessés un prompt rétablissement.
Nous sommes les enfants d’un peuple qui a survécu au génocide et l’a vaincu.
Une bataille peut être perdue, mais nous ne pouvons pas perdre en tant que nation.
La maison incendiée de ses propres mains, la patrie perdue ne peut être restaurée que d’une seule manière, en redécouvrant notre victoire, en construisant l’état dont nous serons tous vraiment fiers.
Et nous pouvons le faire avec confiance, évaluer sobrement la situation, tirer les leçons des erreurs commises, rejoindre le renouveau national uni.
Quelles que soient les différences dans nos appréciations du passé, il est clair que nous sommes confrontés à des problèmes sans précédent.
L’Artsakh est gravement blessé.
Nous avons une société agitée.
L’économie vulnérable est confrontée à d’énormes problèmes sociaux.
Il y a une catastrophe humanitaire en raison du grand afflux de personnes d’Artsakh en Arménie.
La situation causée par l’épidémie est trop compliquée.
En fin de compte, l’esprit arménien est blessé dans n’importe quel coin du monde.
Notre pays aujourd’hui n’est plus le pays que nous avions le 26 septembre, ce n’est même plus ce que nous avions le 8 novembre.
Nous ne pouvons ignorer cette réalité et continuer à vivre une vie normale.
Ces derniers jours, conformément à l’impératif du moment, j’ai tenu des dizaines de consultations politiques avec des forces parlementaires et extraparlementaires, diverses organisations non gouvernementales et des particuliers. J’ai eu des conversations téléphoniques avec nos compatriotes de différentes structures de la diaspora.
La majorité absolue des participants à la réunion s’accordent sur une question : la démission du Premier ministre ou la fin de ses pouvoirs conformément à la Constitution et des élections législatives anticipées.
Il est évident qu’en dépit de la fin de la guerre, la République d’Artsakh, la République d’Arménie et l’ensemble du peuple arménien entrent dans une période de nouveaux procès où toute erreur peut avoir des conséquences catastrophiques.
Dans la situation actuelle, il n’y a pas d’alternative pour le peuple arménien que d’être uni.
Ces jours-ci, chacun de nous, en particulier les politiciens et les représentants du gouvernement, doit avoir un haut niveau de responsabilité et de retenue externes, concentrant ses efforts exclusivement sur la recherche de moyens de surmonter la crise.
Dans cette situation, je veux me tourner vers les organismes d’application de la loi.
Vous avez aujourd’hui une grande responsabilité, tout d’abord d’assurer l’ordre dans notre pays, d’être fort, déterminé, mais en même temps, de vous souvenir à chaque fois, à chaque occasion que devant vous se trouve votre sœur ou votre frère.
Tout écart, toute violation de la loi est inacceptable et impardonnable. Je vous demande de faire respecter et de protéger la loi et la légalité.
Mes observations fondées sur des réunions et des consultations sont les suivantes :
Compte tenu de l’urgence de surmonter dignement la situation actuelle, à l’écoute de la demande du public, il est évident que pour éviter que le pays ne tremble, des élections anticipées à l’Assemblée nationale seront inévitables.
Dans ce contexte, à mon avis, la seule approche responsable peut être d’évaluer objectivement le propre potentiel du gouvernement par la force politique au pouvoir, de présenter une feuille de route dans un court laps de temps, qui fixera des délais pour le lancement des processus constitutionnels pertinents, qui permettre des élections législatives anticipées. La gestion sera confiée à un gouvernement d’accord national hautement qualifié.
Pour la République d’Arménie, la République d’Artsakh et l’ensemble du peuple arménien vivant dans différents pays du monde, mes observations susmentionnées visant à surmonter la crise en ces jours difficiles reposent exclusivement sur les intérêts nationaux.
J’espère que toutes les forces politiques se rendront compte de la responsabilité du moment, rempliront leur part de mission historique avec dignité.
Je voudrais vous rappeler qu’aujourd’hui tout le monde est derrière l’Arménie, tant nos amis que nos ennemis.
Nous n’avons d’autre devoir que de renforcer notre pays.
Nous n’avons d’autre choix que d’unir le peuple sans rendre hommage à toute mesure qui menace de diviser la société.
Ce n’est qu’à travers l’unité que nous pourrons tourner le dos au fardeau de la défaite, nous présenter, ainsi que les générations futures et la communauté mondiale, comme les enfants d’une nation impossible à vaincre.
Je suis convaincu que le peuple arménien sortira de la situation difficile avec honneur et victoire.
Que Dieu nous bénisse tous.