VIDEO – Une nouvelle vague de l’ancien fléau – Stopper Erdogan

Les premiers jours de l’agression contre Artsakh étaient qualifiés  de – escalades d’actions militaires au Karabagh –  puis – nouvelle guerre au Karabagh – , puis – guerre terroriste –  et maintenant ça se clarifie:  ce n’est pas du tout une guerre – c’est simplement du terrorisme qui utilise  des missiles d’artillerie et  l’aviation. Les bombardements et la tuerie de paisibles habitants dans leurs maisons et, aujourd’hui, le feu nourri contre l’église arménienne Gazantchétsots dans l’antique ville de Chouchi, dont les murs sont entièrement sculptés – cela ne ressemble en aucun cas à des actions de guerre. D’après l’avis du président d’Artsakh, l’attaque de cette église par des terroristes relève du vandalisme, contrevenant aux lois  humaines et  à la Loi Divine.

Et tout cela, avec en fond des pourparlers entre le groupe de Minsk et l’Azerbaïdjan qui ont commencé le jour même à Genève. Une rencontre en petit comité, tenue secrète et en dehors de l’ONU.

On dirait que le monde commence à réaliser. Nombreux sont ceux qui disent que Bakou ne se défera pas avant longtemps de l’estampille de complice du terrorisme international.

La majorité des membres du Parlement européen. Lors de la dernière session du Parlement européen, nombre de ses députés ont exigé que la Turquie reconnaisse sa responsabilité dans l’escalade du conflit au Haut Karabagh. Un des députés, Martin Sonborn, a même déclaré qu’il reconnaissait officiellement la République Artsakh. Il a décrit la situation en un langage pittoresque: «Je ne désire pas détourner l’attention du coronavirus mais, je considère qu’il est plus dangereux pour la santé d’attaquer une communauté démocratique et  pacifique et tirer sur des quartiers habités avec des bombes téléguidées. C’est exactement ce à quoi s’occupent ces fous du Bosphore et de Bakou au Nagorny Karabagh. C’est une hérésie que l’Union européenne le tienne encore pour partenaire pendant qu’il sème la terreur avec des mercenaires–djihadistes – que ce soit au Caucase, en Irak, en Syrie, en Lybie et en Méditerranée».

Et le représentant aux Affaires Etrangères et à la Sécurité de l’Union européenne a déclaré que les exigences de l’Azerbaïdjan concernant le schéma  de l’évacuation des forces arméniennes hors du Karabagh ne sont pratiquement pas acceptables.

Et aussi: le Conseil de la ville  de Genève a pris la décision de condamner l’agression militaire de l’Azerbaïdjan, de reconnaître les droits des arméniens du Karabagh à l’autodétermination et de geler les actifs du clan Aliev en Suisse. Le premier président d’Arménie conseille  de porter attention sur le point suivant: «Le Conseil de la ville  de Genève reconnaît aux arméniens du Nagorny Karabagh le droit à l’autodétermination en tant qu’unique possibilité garantissant sa survie. Et cela ne signifie qu’une seule chose:

que lorsqu’un Etat pratique, au niveau gouvernemental, des discriminations raciales, nationales, religieuses, xénophobes, piétine les droits citoyens de minorités ethno-territoriales, utilise la violence , menace d’éradication ou de déportation, dans ce cas, la communauté internationale, considérant la cohabitation pour ces peuples en question menacée, préconise au nom de leur survie de leur octroyer le territoire où ils vivent et le séparer de l’Etat en question.

Autrement dit – il est nécessaire d’adopter la doctrine «séparation au nom de la survie». Telle est la formule de la décision.

Voilà, le monde a son opinion, a compris quoi est quoi et a commencé à agir. Le monde ira-t-il jusqu’au bout , protégera-t-il ses valeurs? Pourra-t-il évaluer significativement la situation, sauver  l’Artsakh et lui-même de cette nouvelle vague  de l’ancienne infection – le terrorisme?

Noyan Tapan

****

Traduit en français par Béatrice Nazarian